Le respect du vivant, la clé du changement
Voici le discours que j'ai écrit pour le lire lors de la manifestation de l'AlterG7 du samedi 4 mai 2019 à l'initiative de l'association ATTAC :
Nous sommes 7 milliards certes mais 7 milliards d'humains. Nous sommes en réalité 7,77 millions d'espèces animales, et je n'ose imaginer combien d'êtres vivants cela représente. Nous, les Humains, sommes de l'ordre des primates, de la famille des hominidés regroupant les orang-outan, les gorilles et les chimpanzés, de la tribu des hominini incluant les chimpanzés et les bonobos. Nous faisons donc parti, des 147 espèces de singes, des 182 espèces de primates. Et nous continuons à nous considérer comme une espèce complétement à part de ce monde animal, au sommet de toutes les espèces animales.
Nous sommes une seule espèce parmi les 7, 77 millions d'espèces d'animaux dans le monde. La terre ne nous appartient donc pas. Notre jardin ne nous appartient pas, notre ville ne nous appartient pas. L'habitat dans lequel nous vivons ne nous appartient pas. Et il faut l'accepter. Ces dernières décennies nous avons cru que nous étions les maîtres du monde et nous nous considérions au dessus de toutes les autres espèces vivantes. Ce qui nous a conduit à vider les océans, à empoisonner les sols, à détruire les forêts, à construire des routes et des centres commerciaux inutiles au détriment d'autres espèces, bref à ce qui nous conduit à la 6ème extinction de masse.
Aujourd'hui, nous sommes là pour dire aux différents gouvernements que nous ne voulons plus de compromis avec les lobbyings, ceux et celles qui recherchent constamment le profit au détriment de notre environnement, que nous nous les laisserons pas faire, en résistant, en se mobilisant et aussi en changeant. Car il faut changer notre société et cela passe aussi par nous.
Nous devons accepter de partager et de cohabiter avec les autres espèces :
Donc nous devons accepter l'herbe qui pousse sur nos trottoirs et le lierre qui grimpe sur notre façade.
Donc nous devons accepter que la guêpe visite notre pique nique.
Donc nous devons accepter que le nid de l'Hirondelle soit plus important que la propreté de la façade de notre maison.
Donc nous devons accepter que les poissons doivent rester dans les océans et pas dans nos assiettes.
Il est encore possible de remettre en question notre place parmi les autres espèces vivantes. C'est en respectant le vivant que nous prendrons les bonnes décisions individuelles, collectives et politiques. Car je pense sincèrement que le respect du vivant est la clé du changement. Chaque insecte compte, chaque oiseau compte, chaque mammifère compte, chaque poisson compte. Nous comptons toutes et tous, car cet ensemble de vie compte plus que le profit.