Journée mondiale de la vie sauvage
Aujourd'hui, c'est la journée mondiale de la vie sauvage.
Alors faisons un test, recherchons "vie sauvage" sur un moteur de recherche.
Que trouvons-nous ? Beaucoup d'animaux, en fait que des animaux. Et si l'on regardait encore un peu ? Que trouvons-nous ? Et bien des animaux emblématiques, comme le cerf, le lion, l'ours, l'éléphant, ou encore le loup. On se rend alors compte une fois de plus que la vie sauvage est dans l'imaginaire collectif bien souvent synonyme de règne animal, d'animaux de grande taille qui parcourent de grandes distances chaque jour, ou encore ceux de l'autre bout du monde. Une fois de plus, on se rend compte que l'on oublie souvent que la vie sauvage nous entoure, qu'elle fait partie intégrante de notre décor quotidien. Bien sur que la vie sauvage c'est le lion d'Afrique, le cerf de Chambord ou le loup des alpes et du Canada. Mais c'est aussi le campagnol de votre jardin, la fourmi de votre potager, le champignon dans la forêt du village, le plantain qui pousse sur les trottoirs, le chevreuil derrière la maison, le brochet dans la rivière voisine... bref la vie sauvage c'est tout être vivant qui n'est pas un plan de tomate dans une serre, une vache dans un enclos, ou un chien dans une maison :). La vie sauvage tout le monde peut l'admirer, la découvrir, la connaître. La vie sauvage est riche, diverse, impressionnante, étonnante. Elle est malgré tout mutilée par les activités humaines. Des espèces sont vouées à disparaître, d'autres sont piégées et chassées toute l'année. Le tissu que forment les différentes espèces s'effiloche chaque jour un peu plus. La vie sauvage subit une sixième extinction de masse, un effondrement, un anéantissement. En plus du fonctionnement destructeur de notre société (en matière d'agriculture, de gestion des ressources, d'énergies...) nous prenons une place considérable sur le domaine vital de la vie sauvage. Nous fragmentons l'habitat de la faune sauvage : zones humides drainées au profit d'une agriculture toujours plus intensive, construction de nouvelles routes traversant champs et forêts, implantation de nouveaux centres commerciaux sur des zones naturelles. Nous accordons encore et toujours plus de valeurs à nos besoins non vitaux d'êtres humains qu'à l'existence même d'écosystèmes et d'espèces : espèces que nous qualifions facilement de nuisibles ou de mauvaises herbes et à qui nous refusons la cohabitation.
Indignons nous pour une forêt rasée, pour un blaireau déterré, pour un sol détérioré, pour un oiseau plombé, pour un insecte empoisonné,...
Vive la vie sauvage !